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L'ouvrage rassemble des partenaires de différents champs disciplinaires, philosophe, historiens de l'art, neurobiologistes, artistes, parfumeurs, qui s'interrogent sur les conditions d'émergence d'un art olfactif et sur les pratiques artistiques contemporaines fondées sur les odeurs et les parfums.
résumé
Chantal Jaquet :
Des objets à flairer à l’œuvre parfumée
Si la composition des parfums ne fait pas partie des beaux-arts, la question se pose de savoir s’il est possible de concevoir une création olfactive artistique appréciée par le public, indépendamment de l’usage des fragrances à des fins d’hygiène et de séduction. L’objectif est alors d’analyser l’émergence d’un art contemporain olfactif et le passage des objets à flairer de Marcel Duchamp à l’œuvre parfumée de type monosensoriel ou polysensoriel.
Isabelle Rieusset Lemarié :
Reconnaître le parfum : l’horizon historique d’une nouvelle conception de l’art élargi
Le développement de la culture du parfum est subordonné à des conditions théoriques ayant trait à la définition de l’art et à sa refonte. Il s’agit donc de revenir sur l’histoire de l’exclusion des parfums du champ artistique et de promouvoir une pensée de l’art élargi. Cette démarche suppose de revoir les catégories établies en mettant en évidence la présence d’un véritable art olfactif dès la préhistoire.
Annick Le Guérer :
La reconnaissance artistique du parfum
La reconnaissance artistique du parfum est le résultat d’un processus historique de longue haleine. L’objectif de l’article est d’en analyser les étapes en montrant comment la composition de parfum conquiert ses lettres de noblesse, en se séparant de la pharmacie, puis en résistant à l’industrie pour devenir une création à part entière, favorisée par l’avènement de la chimie.
André Holley :
Les trois piliers de l’art du parfum
Pour parvenir à une reconnaissance effective de la création olfactive, il est nécessaire de vaincre les réticences à accorder à la composition de parfum le statut d’œuvre d’art. Cela implique de prendre appui sur les trois piliers de l’art du parfum, le processus de création, la constitution d’une histoire des œuvres et l’existence d’un public d’amateurs éclairés.
Jacqueline Blanc-Mouchet :
À la poursuite de la dimension olfactive
Le développement d’un art intégrant les odeurs est tributaire des progrès technologiques ayant trait à la diffusion des fragrances dans un espace donné sans détériorer leur qualité. Jacqueline Blanc-Mouchet examine les moyens d’odoriser les œuvres et relate son parcours de metteuse en scène olfactive, depuis l’invention du premier Odorama de la Villette, jusqu’aux diverses techniques dont disposent actuellement les artistes.
Sophie Domisseck, Roland Salesse :
Techniques d’odorisation dans les arts vivants
Un art olfactif digne de ce nom dépend foncièrement de conditions techniques : la mise au point de systèmes d’odorisation, la maîtrise de la diffusion et de la ventilation. L’article se penche sur les pratiques d’odorisation, leur histoire et les avancées technologiques en la matière. Il fait ainsi le point sur les différents moyens d’odoriser, notamment dans les arts vivants au théâtre, et compare leur efficacité respective en soulignant à la fois leurs mérites et leurs limites.
Jean-Pierre Royet, Anne-Lise Saive, Jane Plailly, Alexandra Veyrac :
Être parfumeur, une question de prédisposition ou d’entraînement ?
L’art olfactif implique l’existence de Nez capable de sentir et de concevoir des compositions odorantes. L’article se fonde sur l’étude neurobiologique du système olfactif et s’interroge sur le caractère inné ou acquis des performances des parfumeurs afin de déterminer si leur art relève d’une prédisposition ou d’un entraînement.
Didier Trotier :
Jugement esthétique olfactif et neurosciences ?
Il ne saurait y avoir un essor de l’art olfactif sans un public éclairé capable de l’apprécier et de former des jugements olfactifs. L’article a ainsi pour objet d’examiner l’activité du cerveau lors de la réception des œuvres et de s’interroger sur la question de savoir s’il est possible de s’inspirer des études neuroesthétiques menées actuellement pour d’autres modalités sensorielles, comme la vision, pour essayer de trouver les corrélats cérébraux du jugement esthétique olfactif.
Jean-Claude Ellena :
Le parfum, un acte poétique
Revenant sur sa trajectoire, Jean-Claude Ellena assimile la création de parfums non pas à la production d’un concept, mais à un acte poétique qui puise sa source dans les rencontres entre l’homme et le monde. L’article a pour objet de rendre compte de sa démarche artistique au cours de la création de parfums sous la forme littéraire d’un journal qui relate la naissance d’épices marine.
Jim Drobnick :
Smell: the Hybrid Art
Partant de l’idée que l’art olfactif est nécessairement hybride, l’article se penche sur les pratiques artistiques contemporaines en la matière et en explore les différentes facettes, analysant plus particulièrement les œuvres d’Oswaldo Macià, de Leslie Hill et Helen Paris, ainsi que celle de Brian Goeltzenleuchter.
Boris Raux :
Mes chroniques olfactives
Mêlant réflexion théorique et présentation de ses œuvres, Boris Raux évoque ses chroniques olfactives et l’évolution de son travail au cours de ces dernières années. Il décrit sa pratique d’artiste jouant avec les pouvoirs subversifs et plastiques de l’odeur, à travers performances et installations.
Akiko Ishii-fôret:
La voie de l’art olfactif chez Maki Ueda
L’article a pour objet de retracer le parcours de l’artiste japonaise, Maki Ueda, qui emprunte peu à peu la voie de l’art olfactif. Il analyse les raisons de son choix de la dimension olfactive et relate l’évolution de ses recherches artistiques à la croisée de la culture orientale et occidentale.
Yoko Iwasaki :
La possibilité de la nouvelle reconnaissance de l'espace et l'art olfactif japonais
La fréquence du recours aux odeurs dans les Installations conduit à s’interroger sur ce type d’art contemporain et à prendre en compte sa spécificité. L’article montre ainsi que l’installation est sans doute la forme d’expression la plus propre à l’art relevant du seul parfum et met en évidence le rôle décisif des odeurs dans la reconnaissance de l’espace au sein de l’art japonais.
Dominique Paquet :
L’acteur olfactif
Dans le cadre des arts vivants, comme le théâtre, se développent des pratiques artistiques olfactives. L’article se focalise ainsi sur la construction d’un corps olfactif de l’acteur et analyse les effets induits sur le jeu théâtral par l’introduction des odeurs et des parfums sur les planches, et la prise en compte de cette dimension sensorielle dans les postures scéniques.
Violaine De carné :
Théâtre olfactif : un itinéraire singulier
Le théâtre peut être le lieu privilégié d’une mise en scène où s’écrivent, se jouent et se diffusent des pièces olfactives. Violaine de Carné auteure et metteuse en scène relate son itinéraire singulier fondé sur une dramaturgie des odeurs, notamment dans L’encens et le Goudron ou plus récemment dans Les parfums de l’âme.
Laurence Fanuel :
Création olfactive « hors piste » L’odorisation théâtrale des Parfums de l’âme
Une pièce de théâtre odorisée suppose la collaboration entre metteur en scène et parfumeur pour créer les odeurs adéquates et les intégrer au jeu des acteurs. Laurence Fanuel analyse l’expérience de parfumeuse hors-piste qui l’a conduite à odoriser Les Parfums de l’âme et le mouvement de synergie entre son art et celui de l’auteure et metteuse en scène, Violaine de Carné.
Résumé Sophie Domisseck, Roland Salesse :
Le spectateur olfactif : la réception de la pièce Les Parfums de l’âme par le public
La compréhension de la démarche intégrée impliquée par une pièce comme Les Parfums de l’âme où auteur, metteur en scène, acteurs, parfumeur et diffuseur doivent travailler de concert, passe par la prise en compte de la réception de l’œuvre par le public. L’objectif de l’article est d’étudier la réception des Parfums de l’âme sur la base d’enquêtes réalisées au cours des représentations successives de la pièce.







